Gal Ajana:
D'abord Kham;
Ensuite:
Je lis tous les jours sur notre toile d’araignée des messages critiques à l'envers de telle ou telle administration ou action publique. Ceci est une chose saine et augure du bien pour notre jeune démocratie. Seulement, il y'a critique et critique.
Il y'a en gros deux types de critique la crtique négative, destructrice qui ne laisse que des ruines après son passage. Le lecteur finit sa lecture avec un arrière goût amère. L'auteur l'a amené à voir toutes les mauvaises choses et il devient triste parce qu'il n'entrevoit pas nécessairement comment faire pour changer les choses. L'auteur n'a ouvert aucune piste de réflexion ni l'ébauche d'une solution.
Je lis des articles produits par des individus, certainement plein de bonne volonté, mais qui écrivent des préjugés et des lieux communs sur des questions souvent difficiles et parfois douloureuses. Je crois sincèrement que ces personnes nuisent plus à leur cause qu'à la cause adverse. Le lecteur se dit s'il n’y a que ces arguments pour réfuter cette positions, je pourrais bien l'adopter, tant ils sont creux.
Et il y'a la critique constructive: en général l'auteur a pris la peine d'analyser la situation de manière dépassionnée. Il entrevoit des possibilités d'amélioration par rapport à la situation en cours. Il prend la peine de démontrer ce qui ne va pas et propose des pistes de réflexion et/ou d'action.
Il est vrai que la seconde est beaucoup plus difficile que la première. S'il s'agit de critiquer pour critiquer, il n'y a que l'embarras du choix. Il y'a tellement de choses critiquables dans ce pays. Il suffit de se pencher pour ramasser. Mais ne pouvouns-nous pas être un peu plus sélectif? Parler de sujets que nous connaissons pour une raisons ou une autre. Écrire sur des thèmes qui nous ont accroché" et sur lesquels nous avons fait des recherches?
Je propose à mes collègues blogueur de contruire une charte pour la critique constructive. Je me propose ici d'avancer quelques idées dans le panier commun. Je ne me leurre pas et je suis conscient de tomber parfois (souvent?) dans des travers que je dénonce. J'éspères que d'autres bonnes volonté prendront un peu de leur temps précieux pour faire avancer cet agenda.
Quelques pistes de réflexion:
- Lorsque l'on choisit un sujet à traiter, commencer par s'informer le plus possible sur ses tenants et aboutissants. Attention, les choses sont souvent plus compliquées qu'elles ne semblent de prime abord. Le proverbe Hassaniya dit que celui qui n'est pas dans la lutte est très fort. Des actions qui semblent insensées vu de l’extérieure peuvent êtres inévitables vu de l'intérieur. Le décideur peut être soumis à des contraintes de temps, d'argents, de personnel qualifié, de conjoncture nationale ou internationale, etc.
- Lorsque nous nous sommes informés sur le sujet en question, prenons le temps de réfléchir. Si j'étais à la place de ce décideur, puis-je faire mieux? Honnêtement? Si oui, au lieu de le voir comme un adversaire qu'il faut abattre, puis-je le voir pour ce qu'il est: un compatriote. Puis-je alors lui donner, avec humilité, des conseils d'amis ou des idées pour son action?
- Enfin, dans la forme éviter d'attaquer les personnes et se limiter à critiquer les idées et les actions. Tout individu mérite respect, il peut avoir commis des actes ignobles mais il reste notre semblable et nous lui devons respect, sans forcément être d'accord avec lui. Voltaire est souvent cité pour avoir dit un jour à un être qui était probablement ignoble "je hais vos idées, mais je me batterais pour que vous puissiez les exprimer". Eviter aussi le langage injurier et toutes les autres formes d'incivilité.
Nous nous devons ceci à nous-mêmes et à nos lecteurs qui nous font l'honneur de passer quelques minutes à subir notre prose souvent mal cousues.